L'armée

Porte enseigne  au sanglier des Teuta Arverni

Img 6486

Le sanglier, symbole sacerdotal  représentant les druides, se retrouve aussi sur les enseignes, hampes surmontées d’une figure le plus souvent animale. Les Gaulois de la coalition de 52 av. J.-C. ont prêté serment sur celles-ci, ce qui confirme leur valeur sacrée et signifie que les guerriers, menés par un roi ou un vergobret, continuaient à reconnaître la prééminence de l’autorité spirituelle des druides sur leur classe.

Lors du siège d'Alésia, les Romains ont pris 74 enseignes, un nombre supérieur au nombre de contingents engagés dans la bataille côté Gaulois. Chaque contingent, correspondant à un peuple, devait donc posséder plusieurs enseignes, symbolisant les différents corps de troupes engagés.

La prise de l’enseigne par l’ennemi, au prix d’une lutte sanglante, signifiait généralement la destruction de la troupe elle-même et la débandade des guerriers qui la constituait.


Le Carnyx reproduction de celui de Tintignac

34481336 1837185586364735 2698591612082061312 n

Le carnyx est une grande trompette celtique en bronze au pavillon à gueule de sanglier.

Cet instrument est associé à la guerre. Il devait apparemment servir à transmettre des ordres.

Les sons stridents de dizaines de carnyx et de trompes ajoutés au bruit des armes que l’on choque sur les umbo des boucliers  et les cris des guerriers avaient pour but de terrifier l’ennemi.


Les troupes à pieds

 

L'infanterie lourde

Elle est formée par les lanciers (des hommes libres), des guerriers professionnels pour certains.

Les guerriers  de base, portent les trois armes spécifiques du combattant celtique : la lance, le bouclier et la longue épée.

Il a pu exister des unités professionnelles de type "infanterie lourde" avec en équipement spécifique, le casque et la cotte de mailles.

Ce type d'unité est faite pour donner l’assaut, enfoncer les lignes adverses ou au contraire résister à un assaut.

Pendant la guerre des Gaules, les troupes d’infanterie lourde ont eu du mal à tenir le choc contre les légions romaines ou la terrible cavalerie germaine. Vercingétorix l’a su très tôt : c’est pour cela qu’il a évité au maximum le combat avec choc frontal, privilégiant le harcèlement par la cavalerie et l’infanterie légère.

Les combattants sont levés par cité, nourris, équipés et payés. Les « cités» fournissent à Vercingétorix des contingents qui sont autant d’armées avec leurs chefs et leurs enseignes, qui campent et marchent par « cité ».

 

L'infanterie légère

 

Elle rassemble les lanceurs de javelots, les archers et les frondeurs ; les javelots complétant l’équipement des archers et des frondeurs. Certains de ces combattants n’étaient pas des guerriers professionnels : recrutés parmi les paysans, ils étaient levés le temps d’une campagne et renvoyés aux champs à la fin de celle-ci. D’autres étaient des spécialistes de leur arme. Placés en nombre sur une hauteur, ces troupes pouvaient être utilisées comme de l’artillerie légère. Les frondeurs servaient en embuscade.

Cependant ces troupes ne tenaient pas longtemps devant une charge furieuse de cavalerie.

Img 6629


La cavalerie , corps d’élite de l’armée gauloise

C’est une armée de professionnels, qui se consacrent à la chasse et à la guerre, la première étant un entraînement pour la seconde. L’armement est identique à celui de l’infanterie  légere et lourde, lance, bouclier, épée et selon, casque, cotte de mailles.

 

L'entité de base de cette cavalerie se nomme Trimarcisia ( trinôme de cavalier). Elle se compose d'un cavalier, "Equite"(chevalier) et de ses deux servants d'armes "Ambactes",(ceux qui servent, écuyers).

Techniquement l'Equite est au combat et les Ambactes sont en retrait. 

Ils portent assistance à leur "maître":

  • Remplacement d'une arme défectueuse.
  • Remplacement du cheval blessé ou tué.
  • Remplacement de l'Equite si celui-ci est blessé ou tué...

Un aristocrate, une riche propriétaire terrien ou un guerrier émérite, pouvaient posséder leur propre, voir plusieurs Trimarcisia.

Au plus fort de la guerre des gaules, la coalition militaire commandée par le chef Arverne VERCINGETORIX, alignait  entre autres, 15000 cavaliers.

Nota: Durant les combats de  l'été -52, la multitude de chefs dans les rangs de la cavalerie gauloise ( Arverne, Eduens, Lemovice....) a créée des dysfonctionnements et des actes irréfléchis;  Le renfort de la cavalerie germaine, donna une issue favorable  pour les légions romaines. 

 

Les chevaux autochtones sont en général de petites tailles (1m10 à 1m20 au garrot), les nobles  prisaient ceux de grandes tailles (1 m30 et plus , au garrot) , qu’ils importaient et achetaient à prix d’or.

Les Gaulois utilisaient une selle dite "selle à  corne", elle n'avait pas d'étrier. Pour les cavaliers les plus riches, l'harnachement était agrémenté de phalères ( disque de bronze décoratif et assurant la jonction entre deux sangles  de cuir)

Les chevaux n’étaient pas ferrés (aucune piste sérieuse à ce sujet).